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« Chemtrails » : le mythe coriace de la nouveauté des traînées de condensation persistantes

Par la rédaction, le 21 avril 2024 – Temps de lecture : 17 minutes

Très populaire sur les réseaux sociaux, dont X, la théorie des « chemtrails » a récemment connu un pic d’activité considérable. Depuis le début du mois d’avril, plusieurs actualités sont venues mettre le feu au poudre : expérience de géo ingénierie à San Francisco, loi contre les épandages de produits chimiques dans l’atmosphère au Tennessee, inondations catastrophiques dans la péninsule arabique. À la faveur de ces événements, nombreux sont ceux qui y voient l’œuvre des « chemtrails« , mêlant volontiers géo ingénierie et « chemtrails« . Cette théorie s’est largement développée ces dernières années sur la base d’un argument : les traînées blanches – aussi appelées contrails pour condensation trails – persistantes visibles derrière les avions n’existaient pas auparavant.

Dans cet article, Fact’Ory revient en détail sur la genèse de l’observation des contrails et leur étude dans la littérature scientifique.


« Chemtrails » et contrails : deux notions aux significations différentes

  • Une définition unanime pour les tenants de la théorie des « chemtrails »

Ce mois d’avril a été l’occasion de voir fleurir les messages mêlant « chemtrails » et géo ingénierie. Nombreux sont ceux se réjouissant de voir que les « médias mainstream avouent enfin ce que disent les complotistes depuis des années« . Sur X, les comptes francophones multiplient les déclarations en ce sens :

« À partir de maintenant il ne faut plus dire que les chemtrails sont une théorie du complot pour conspi QAnon.
À partir de maintenant, c’est vrai, mais c’est bon pour le climat « 

Publication sur X le 11 avril 2024

« Quand tu as toujours cru que les chemtrails étaient une théorie du complot et que le matin tu lis dans les médias qui l’ont toujours écrit « 

Publication sur X le 17 avril 2024 de Silvano Trotta

C’est en tombant sur deux publications postées le 9 avril 2024 par Pierre Barnérias – journaliste et réalisateur, récemment mis en avant par le documentaire Hold-up – que nous est venue l’idée de cet article. Dans sa première publication, à l’appui d’une vidéo, Barnérias cite la société américaine d’ensemencement des nuages, Weather Modification.

La deuxième mélange pêle-mêle deux vidéos sans rapport, l’une portant sur un exercice militaire durant la Première Guerre mondiale consistant en la création d’un nuage de fumée servant de camouflage, l’autre sur une opération de maintenance d’un moteur d’avion, ainsi qu’une citation décontextualisée du reportage du New York Times sur l’expérience de géo ingénierie solaire menée à San Francisco

Si ces deux publications n’évoquent pas directement la théorie des « chemtrails « , elles sont immédiatement reprises par des comptes partisans de cette dernière. Et pour cause : Pierre Barnérias avait, en septembre 2022, invité Luc – pilote d’hélicoptère – pour annoncer la publication « prochaine » (prévue pour novembre 2022 mais n’ayant jamais vu le jour) de la « première enquête citoyenne de Citizen Light » sur les « chemtrails « . Lors de cet entretien, le réalisateur y détaillait sa vision :

« Ces fameuses traînées blanches que les journalistes assimilent [à] de la vapeur d’eau et que toutes les personnes qui remettraient en cause ces vapeurs d’eau, qui parleraient de chemtrails ou d’épandage, sont aussitôt traités de complotistes « 

Pierre Barnérias, « L’Arme du Climat, une Guerre Invisible », Citizen Light, YouTube, 12 septembre 2022

Son invité, qui se présente comme pilote d’hélicoptère depuis plus de 20 ans, lui emboîte le pas :

« Ce qui m’a vraiment interpellé, c’était un peu avant la tempête de 2000, de voir des traînées d’avions qui arrivaient le matin – qui d’habitude, ce qu’on appelle les traînées de condensation, ce sont des traînées qui disparaissent à peu près 30 secondes après le passage de l’avion […] Mais un peu dans les années 96-98, j’ai commencé à voir des avions qui passaient le matin avec des traînées qui ne s’en allaient pas et qui se développaient « 

Luc, « L’Arme du Climat, une Guerre Invisible », Citizen Light, YouTube, 12 septembre 2022

Ainsi, selon lui, « quand vous voyez dans le ciel un avion dont la traînée disparait au bout de 30 secondes, c’est une traînée normale« , en revanche lorsque que celles-ci persistent il s’agirait de « traînées chimiques […] qui se développent et que tout le monde peut regarder dans le ciel « .

Cette vision est commune à l’ensemble des personnes relayant cette théorie. Dans cet entretien mené par Claude Janvier sur TV-ADP intitulé « Chemtrails : qui et pourquoi ? », deux intervenants présentés comme « spécialistes des chemtrails » corroborent cette vision : « Les traînées blanches laissées dans le ciel ne sont pas uniquement dues à la condensation » elles seraient en réalité de « l’épandage de grandes traînées qui persistent et qui vont jusqu’à obscurcir le ciel « .

Même son de cloche chez Silvano Trotta – régulièrement épinglé pour son relai de la désinformation (1,2,3,4,5,6,7,8,9,etc.) – dans son émission « Face à Face » en 2018. Les « chemtrails » y sont définis comme étant « ces traînées chimiques que l’on voit dans le ciel  » qu’il illustre avec cette photographie. Plus loin dans l’émission, il affine sa définition. « Quand j’était petit je ne me souviens pas d’une traînée persistante longue qui s’étale et qui reste toute la demi-journée […] jamais au grand jamais il [ndlr – l’avion] ne laissait derrière lui une traînée qui pouvait durée des heures  » précise-t-il.

Cette vision commune est largement inspirée, comme tous le soulignent, par le livre de Claire Séverac, La guerre secrète contre les peuples, de 2015. Lors de multiples conférences pour la promotion de son livre, comme le 15 septembre 2015 au théâtre de la Main d’Or à Paris pour Egalité & Réconciliation, celle-ci présente les « chemtrails » comme étant de « l’épandage « , des « traînées chimiques » qui forment « un véritable quadrillage du ciel quand le ciel est bleu […] et forme une sorte de couvercle chimique » avant de préciser que « ça n’a rien à voir avec les nuages qu’on connaissait avant […]. Avant, les traînées d’avion normaux n’ont jamais obscurci le ciel « .

Capture d’écran de la conférence de Claire Séverac du 15 septembre 2015 censée illustrer les « chemtrails »

On le comprend, selon les tenants de la théorie des « chemtrails« , les traînées blanches laissées dans le sillage des avions qui persistent plusieurs heures dans le ciel ne sont pas naturelles, elles seraient chimiques et n’ont jamais existé auparavant, en se basant sur leurs expériences personnelles. Les traînées de condensation qui ne durent que quelques secondes ou minutes sont elles considérées comme « normales ».

  • Les contrails : une définition scientifique

Les contrails – pour condensation trails – sont les traînées de condensation que forme la vapeur d’eau issue des réacteurs d’un avion au contact de l’air froid à haute altitude. Plus précisément, ces panaches blancs sont constitués de cristaux de glace issus de la vapeur d’eau autour des suies émises par les moteurs d’avion. Les avions de ligne évoluent généralement entre 30 000 et 40 000 pieds (soit environ 9 000 à 12 000 mètres). À cette altitude les températures descendent jusqu’à -56.5°C.

Ces températures sont donc propices à la formation de cristaux de glace qui se forment autour des suies par nucléation. Dans un environnement sursaturé en eau, les panaches subsistent, à l’inverse, par sublimation de la glace, le panache sera éphémère dans une couche d’air non saturée. Ainsi, des conditions atmosphériques bien spécifiques sont nécessaire à leur formation : une température inférieure à -40°C, un air suffisamment humide et des pressions adéquates.

Les couches d’air dans la haute troposphère n’étant pas uniformes, les conditions de formation sont elles aussi différentes donnant lieu à trois types de contrails :

  • Les traînées de condensation de courte durée (de quelques minutes ou moins)
  • Les traînées de condensation persistantes sans propagation (cirrus homogenitus)
  • Les traînées de condensation persistantes se développant et donnant naissance aux Homomutatus, généralement liés à de forts vents d’altitude. Ces derniers peuvent facilement être confondus avec des cirrus ou cirrosratus.

Ainsi dans des conditions favorables, les traînées de condensation peuvent persister plusieurs dizaines de minutes et ce jusqu’à plusieurs heures (certaines sont visibles plus de 18h !). Une étude publiée en 2017 dans la revue Meteorologische Zeitschrift a analysé la durée de vie de plus de 2 300 contrails persistants suivis par satellite (voir Figure 1 ci-dessous). Le temps de vie moyen était de 0.9h dont « 80% de toutes les traînées de condensation persistantes ont une durée de vie allant jusqu’à 5h et seulement 5% environ ont une durée de vie supérieure à 10 heures« . Leur longueur moyenne était de 130km.

Précisons que, si les panaches laissées par les avions sont majoritairement composées de cristaux de glace, ils sont également composés d’aérosols. Parmi ces derniers, les particules de carbone suie – issu de la combustion incomplète des combustibles fossiles et de la biomasse – constituent la plus grande fraction (dont le monoxyde d’azote et le dioxyde de soufre). Pour une étude plus en détail, nous vous invitons à prendre connaissance des études suivantes :

En d’autres termes, la formation des traînées de condensation persistantes sont particulièrement bien documentées. Les récentes études sur les processus atmosphériques, microphysiques et chimiques permettent d’apporter une réponse cohérente au phénomène observé.
Mais l’est-il depuis seulement les années 90-2000 comme l’affirment certains ou est-il plus ancien ?


Historique de l’observation et de l’étude des contrails

Avec le développement de l’aviation, notamment à des fins militaires, la Première Guerre mondiale a également été la période des premières observations de traînées de condensation persistantes. Ainsi en 1915 dans le Tyrol du Sud, Ettenreich constatait « la condensation d’une bande de cumulus provenant des gaz d’échappement d’un avion« , précisant que « la trajectoire de l’appareil, au cours de ses évolutions, restait longtemps visible grâce à la traînée nuageuse qu’il laissait derrière lui« . Plus tard, deux vols ont été effectués par l’aviateur Diemer en mai et juin 1919 à une altitude de 9 000m au dessus de Munich. Lors du premier vol la traînée de condensation observée atteignait une longueur de plus de 50km. Un événement qui sera l’année suivante expliqué par les conditions atmosphériques évoquées ci-dessus dans un article publié pour la revue scientifique Meteorologische Zeitschrift.

L’événement est rappelé le 27 janvier 1945 lors d’une conférence à la Société Belge d’Astronomie, de Météorologie et de Physique du Globe. Intitulée « Les traînées blanches d’avions », l’orateur apporte quelques éléments intéressants dans son introduction :

« La première apparition, dans le ciel de la Belgique, de traînées blanches d’avions en quantité abondante a eu lieu en un jour tragique et mémorable […] du 10 mai 1940. »

« C’est ainsi que […] les traînées blanches d’avions sont entrées dans notre existence et nous sont devenues, aujourd’hui familières« .

Alphonse M. Descamps, « Les traînées blanches d’avions« , Ciel et Terre, Vol. 61, pp 189-190

Il est ici intéressant de noter que ce qui était devenu un phénomène « commun » avait dès cette époque était l’objet d’interprétations « mystérieuses » de la part de « profanes, ou encore […] « de gens bien informés »« , ajoute Descamps.

C’est dans ce contexte que vont se multiplier les observations et les premières études théoriques sur la formation des contrails. Avec la guerre et l’usage de bombardiers de haute altitude, les observations deviennent quotidiennes. Les formations massives des forteresses volantes sont l’occasion de voir apparaître un ciel parcourus de dizaines de traînées de condensation persistantes couvrant la majorité du ciel.

Cependant, la formation des contrails était un élément particulièrement redouté des aviateurs qui devenaient alors des cibles de choix pour les défenses anti-aériennes. Ainsi le formulait déjà si habilement Antoine de Saint-Exupéry dans son ouvrage Pilote de guerre publié en 1942 :

« Ceux du sol nous distinguent à cause de l’écharpe de nacre blanche qu’un avion, s’il vole à haute altitude, traîne comme un voile de mariée. L’ébranlement dû au passage du bolide cristallise la vapeur d’eau de l’atmosphère. Et nous débobinons, en arrière de nous, un cirrus d’aiguilles de glace. Si les conditions extérieures sont propices à la formation de nuages, ce sillage engraissera lentement, et deviendra nuage du soir sur la campagne« .

Antoine de Saint-Exupéry, Pilote de guerre, p.50, 1942, Bibliothèque numérique romande

C’est à ce titre que de nombreuses études vont voir le jour dans les années 1940 afin d’en comprendre les mécanismes et ainsi éviter leur formation. Le terme « condensation trails » – abrégé en contrails – sera ainsi popularisé dès 1941 avec l’article de Dobson intitulé « Condensation trails from aeroplane exhaust and meteorological conditions« . Le terme sera rapidement repris dans la littérature à l’image de la NACA en 1942 « Condensation trails – Where they occur and what can be done about them » et standardisé comme l’indique cet article de 1946 :

« The striking and very often beautiful trails formed by aircraft have been given a variety of names, but to avoid confusion it was agreed, in 1941, to call them all « Condensation Trails ». »

A. W. Brewer, « Condensation trails », Weather, n°1, p. 34

Deux études poseront les bases de la théorie des contrails : les critères de SchmidtAppleman. Le premier, dans son article de 1941, expliquait déjà qu’ »il arrive aussi parfois que la bande de brouillard créée par un avion s’agrandisse constamment et se transforme en un banc de nuages » (p.1).

Dans son édition de 1956 (la dernière remontait à 1939), l’Atlas international des nuages fera apparaître pour la première fois les traînées de condensation (« Condensations trails (contrails) » p.57). Il y est précisé que ces dernières peuvent « persister plusieurs heures« .

« Des traînées persistantes s’étendent progressivement, formant fréquemment de grandes plaques de nuages duveteux ou fibreux, ayant l’apparence de Cirrus ou de plaques de Cirrocumulus ou de Cirrostratus ; en fait il est parfois impossible de distinguer les anciennes traînées de condensation de ces nuages« 

Atlas international des nuages, Vol. I, édition de 1956

Avec les années 1970 et surtout 1990 viendront les études évaluant l’impact de ces panaches persistants sur le climat, notamment leur contribution au forçage radiatif par captation des rayons infrarouges et emprisonnement de la chaleur émise par la Terre. Pionnier en la matière, Appleman publie en 1966 un article à ce sujet. Il sera suivi les années suivantes par des études plus poussées. Ainsi, en 1970, Peter M. Kuhn sortait son article intitulé « Airborne Observations of Contrail Effects on the Thermal Radiation Budget » dans la revue Journal of the Atmospheric Sciences. Dans ce dernier on peut notamment y lire :

« L’un des aspects de la pollution météorologique dans l’atmosphère est la génération de traînées de condensations. La propagation des traînées de condensation en vastes nappes de cirrus est un spectacle familier« .

P.M. Kuhn, « Airborn Observations of Contrail Effects on the Thermal Radiation Budget », Journal of the Atmospheric Sciences, vol. 27, p. 937,1970

Même année, même constat : Wallace B. Murcray montrait la familiarisation bien établie du grand public aux contrails. « À mesure que le trafic aérien s’est développé jusqu’à atteindre son niveau actuel, ils [ndlr – les contrails] ont fini par être acceptés comme faisant partie de l’environnement« . Citons également cette thèse de D.R. Lyzenga de 1973 intitulée : « Environmental effects of aircraft condensation trails » :

« Des traces de formation de traînées de condensation peuvent être observées presque tous les jours, et parfois quelques traînées de condensation semblent remplir tout le ciel d’une couche nuageuse ressemblant à des cirrus. »

Extrait de la thèse de D.R. Lyzanga, Chapter I, Introduction, p. 1, 1973

Puis à partir des années 1990 viendra la période d’observation systématique à l’aide de satellites et des différents programmes comme le projet SUCCESS (pour Subsonic Aircraft: Contrail and Cloud Effects Special Study). Certaines de ces études s’intéresseront de près à l’évolution de la couverture nuageuse dans certaines régions du monde (Utah aux Etats-Unis, Europe) à l’aide de données pluriannuelles voire multi décennales afin d’évaluer l’impact des contrails sur le climat.


Une observation continue des contrails persistants dans les médias

Si la littérature scientifique s’est très tôt intéressée à la question, les médias ont par la suite également mis en lumière ce phénomène. Un reportage de la NBC diffusé le 30 décembre 1980 revient sur l’impact des contrails sur le climat. Interrogé, le chercheur Richard Semonin indique que « les avions à réaction […] peuvent recouvrir presque complètement l’atmosphère de nuages« .

De manière plus indirecte, les photographies permettent également de constater la présence des traînées de condensation persistantes durant toute la période. Par exemple, les photographies du magazine Life illustrent à de nombreuses reprises ces contrails :

La photographie amateur se fait elle aussi l’écho de ce phénomène :

Photographie de la Tour Eiffel prise le 31 mars 1983
Photographie de 1967 présente dans le livre de R. Scorer et H. Wexler, Cloud Studies in Colour
Photographie prise à Leeuwarden aux Pays-Bas en 1958
Photographie à York dans le Maine en juillet 1975
Photographie prise au Grand Canyon en 1976
Photographie prise à Francfort en 1977
Photographie de l’Albert Memorial à Londres, mars 1986

L’évolution du trafic aérien et les conséquences sur le nombre de contrails

Pour autant, avec la démocratisation de l’accès aux transports aériens, les cirrus homogenitus et homomutatus issus des traînées de condensation sont de plus en plus fréquents. Entre 1950 et aujourd’hui, le nombre de voyageurs sur des vols nationaux et internationaux est passé de quelques milliers à près de 4,5 milliards selon l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale). Le XXIe siècle montre la plus forte progression sur l’ensemble de la période, coïncidant avec l’augmentation des observations : depuis 2000, le nombre de voyageur a été multiplié par trois.

Les projections de l’organisation montrent que le trafic aérien va continuer de croître notamment poussé par les pays émergents. Comme le rapporte Europe 1, « Les prévisions à plus long terme sont au beau fixe […] le trafic aérien devrait doubler en 2037 et même tripler d’ici 2050« .

L’importance du trafic mondial peut être consulté en direct via des outils de suivi comme Flight Radar 24, Flight Aware ou encore Radar Avion. Ces sites proposent différentes données comme le type d’avion, la compagnie, la vitesse ainsi que l’altitude barométrique. Cette dernière information peut être particulièrement intéressante puisqu’elle est l’un des critères de Schmidt-Appleman.

C’est d’ailleurs sous la pression croissante du trafic aérien que certaines études sont proposées pour réduire l’impact des contrails que ce soit par la diminution des altitudes de vol, les trajectoires de vol, de nouveaux types de réacteur, etc.


Conclusion

Les traînées de condensation persistantes évoluant en cirrus sont documentées de longue date. La littérature scientifique ainsi que les observations des médias et du grand public révèlent que le phénomène a émergé avec l’aviation moderne capable de voler dans les conditions atmosphériques sine qua non. Dès les années 1940, les propos sont sans équivoques : les contrails persistants peuvent, dans des conditions spécifiques, s’étendre jusqu’à former un couvert nuage. L’explosion des vols nationaux et internationaux, notamment au cours du XXIe siècle, a par la suite rendu d’autant plus visible ce qui était déjà documenté depuis 80 ans. On le comprend, un des principaux arguments de la théorie des « chemtrails » est donc erroné.

Dans un deuxième volet, Fact’Ory reviendra sur la confusion, parfois volontaire, entre géo ingénierie, ensemencement des nuages et « chemtrails » : « Chemtrails » #2 : De la confusion autogénérée avec la géo-ingénierie et l’ensemencement des nuages



10 réponses à « « Chemtrails » : le mythe coriace de la nouveauté des traînées de condensation persistantes »

  1. […] la théorie des « chemtrails » peut entrer dans cette définition, puisque, rappelons le, les « chemtrails » seraient ces « traînées chimiques […]

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  2. […] Des événements que bon nombre d'individus ont identifiés comme liés aux chemtrails (sources : Facts origins, 21 avril 2024 ; olivier.simardcasanova.net (partie 1, partie 2), 5-26 avril […]

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  3. […] Si nous connaissons l’origine des traînées de condensation persistantes (voir le premier volet « Chemtrails » 1 : Du mythe persistant), les tenants des « chemtrails » prennent pour point de départ la fin des années 90, […]

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  4. […] n’est pas normal« . Or, comme Fact’Ory l’avait déjà analysé dans le premier article de la série, le phénomène est étudié de longue date et est largement documenté, tant dans ses origines […]

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  5. […] « Chemtrails » #1 : le mythe coriace de la nouveauté des traînées de conden… […]

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  6. […] lire aussi : « Le mythe coriace de la nouveauté des traînées de condensation persistantes« , Fact’Ory, 21 avril […]

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  7. […] termes, 80 ans de science vienne d’être jeté par dessus bord. Fact’Ory a, dans le premier article de cette série, traité en détail le […]

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  8. […] Quatre intervenants se succèderont à la barre pour plaider en faveur de la SB56. Parmi eux, un certain Greg Deal, citoyen de l’Etat de Floride, ne s’embarrasse pas des précautions de la sénatrice floridienne. « Je suis un témoin direct des modifications météorologiques, de l’ensemencement des nuages et des chemtrails, comme nous l’appelons maintenant depuis maintenant 6 ans », déclare-t-il, reprenant le sempiternel argument de l’absence de dissipation des traînées de condensation. Son constat, dit-il, est basé sur des photographies et vidéos ainsi que ses propres recherches qui le mèneront au documentaire de Dane Wigington, « The Dimming ». « Il y a des traces depuis les années 1990« , conclut-il, reprenant ainsi le mythe de la nouveauté des traînées de condensation persistantes. […]

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  9. […] a été doublé des conditions atmosphériques aux altitudes de vol afin d’éprouver ce que la science a établi depuis les années 1940 : la persistance des contrails est fonction de l’humidité relative par rapport à la glace […]

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  10. Pour moi le débat persiste, sachant que les militaires sont de la partie depuis longtemps (Opération Popey) et qu’ils ne sont pas champions de la transparence par définition.

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Répondre à « Chemtrails » #6 : « We will stop this crime » – Robert F Kennedy Jr – Fact'orY Annuler la réponse.

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